A l’heure où la résistance semble vouloir s’incarner dans le féminin, chaque jour offrant une nouvelle image de femme en lutte, se dressant contre l’oppression ou simplement l’ordre établi (Emma Watson à l’onu, Greta Thunberg, l’Ange de Kobané, les mouvements « me too » et « balance ton porc », les femens…), La Douce décide de se lancer dans l’élaboration d’un cycle théâtral en lien direct avec ce tournant sociétal majeur : trois spectacles autour des figures féminines de résistance.
La Douce prenant sa source au point de rencontre entre les grands textes et la pop-culture, il nous semblait logique d’aller chercher ces figures au coeur de la mythologie : Andromaque, Antigone et Athena.
Ces héroïnes portent chacune en leur prénom le A propre au Commencement, et avec lui la force nécessaire pour se dresser face à la barbarie… Partant d’Andromaque de Racine (créée en mai 2019) et de la puissance poétique d’un alexandrin au service des passions, nous poursuivrons avec Antigone de Brecht dont la lumineuse poésie se fera plus politique. Nous arriverons enfin à Athena de Julie Rossellot-Rochet (commande d’écriture) qui avec une langue dense, au souffle épique et résolument moderne portera au féminin la voix d’une humanité complexe, politique et passionnée.